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Pourquoi Dockers ?

Tributaire des fluctuations de la navigation maritime, de conditions météorologiques imprévisibles et d’un système d’embauche journalier, le métier de docker se distingue depuis toujours en la succession de périodes de travail intense et d’activité réduite.

Les effectifs ouvriers souffrent à l’époque du rythme saccadé de ce régime de travail par intermittence où chaque heure prestée se négocie au prix fort.

Le 6 septembre 1947, une loi est votée en France, créant pour la première fois un statut salarial original pour les dockers. Pour la première fois, on dote donc l’intermittence, inhérente au métier, d’un statut qui assure une régularité au salaire par l’indemnisation des périodes de chômage.

Ce statut précurseur a été mis à mal jusqu’à quasi disparaître mais l’Histoire montre qu’à force de contestations, de mouvements sociaux et de grèves, une logique nouvelle peut-être reconnue dans la définition du travail.

Et en Belgique ? Quels possibles pour une nouvelle définition du travail?

Qui sommes-nous ?

Dockers asbl est une association sans but lucratif créée en 2019. Elle a pour objectif une meilleure protection sociale des travailleurs et travailleuses. Dans ce but, elle s’efforce de rendre accessible des notions essentielles de la sécurité sociale et du droit du travail, notamment les règles d’accès au chômage mais pas seulement et ce, au travers d’un outil. Cet outil, permet à chacun et chacune d’apprendre, comprendre et gérer ses droits sociaux, dont son droit à l’assurance chômage et sa carrière.

Dockers n’est pas un secrétariat social, ni une agence d'intérim. Dockers n’est pas non plus un BSA ou SmartBe. L’asbl se positionne avant tout comme acteur d’éducation permanente porteur d’un outil concret d’accompagnement administratif gratuit afin de lutter pour une meilleure protection sociale, dans et hors de l’emploi.

Le projet a été initié par Nicolas Bier et son ami Ahmed Menouni en mars 2019. En 2020, il est rejoint par Patrick Roy, porteur d’un projet de plateforme assez similaire à celui imaginé pour Dockers, créant ainsi une synergie.

L’asbl compte à présent 7 membres effectifs, sympathisants ou institutionnels. Son conseil d’administration est quant à lui composé de Nicolas Bier, Julien Gelder, Anne-Catherine Lacroix, le Fonds 304 (Fonds social de formation des arts du spectacle).

Contacter l’asbl

Notre équipe

Nicolas Bier

Chef monteur en film de fiction et documentaire, il travaille également au développement du processus d'éducation permanente mis en place par l'asbl.

Germain Randaxhe

Chef de projet en informatique et artiste multi-disciplinaire, il rejoint l'asbl en octobre 2019 comme responsable technique et développeur.

Anne-Catherine Lacroix

Juriste en droit social, elle rejoint l’asbl en mai 2020 et collabore au développement de la plateforme et au processus d'éducation permanente mis en place par l'asbl.

Remerciements

L’asbl remercie aussi chaleureusement celles et ceux qui ont participé et soutenu le projet depuis son commencement: Ahmed Menouni pour son énergie, son soutien et toutes les premières maquettes, Julien Gelder pour son expertise depuis le tout début, Maria Iacuzzi pour son design, Yann Laru pour son travail sur “la calculette”, Katrin Verstraete pour la traduction en néerlandais, Serena Bergamini pour son temps et ses conseils, Mehdi Dubois pour son accompagnement comptable, et tous ceux et celles qui ont accepté de tester la plateforme.

Enfin, et non des moindres, un merci tout particulier à des personnes qui, depuis le début, ont soutenu, encouragé, aidé et fait preuve de patience à notre égard : Julie, Valentine, Lucie, Balthazar, Thomas et Jérôme. Merci !

Notre philosophie

Notre association est née du besoin de favoriser l’accès d’un maximum de personnes aux allocations de chômage, ainsi qu’à ce que l’on appelait jusqu'à il y a peu, le “statut d’artiste” avec l’objectif d’une meilleure protection sociale mais aussi celui, politique, de questionner le rôle de cette dernière dans son rapport au travail. L’assurance chômage est un pilier de la sécurité sociale. Calculée sur le pourcentage de la dernière rémunération perçue, l’allocation de chômage est la continuité du salaire protégeant toute personne en cas de perte involontaire d’emploi. Cette assurance a donc été construite autour de l’emploi (à temps plein et à durée indéterminée), reflet d’une brève période de stabilité durant laquelle le marché de l’emploi nous a été proposé (imposé?) comme institution adéquate à l’organisation du travail. Ce cantonnement de l’assurance chômage à l’emploi continue d’entretenir sa définition comme une solidarité inter-professionnelle allant des personnes productives vers les improductives.

En effet, puisqu’un travailleur sans emploi est vu comme improductif, alors le chômage qu’il touche est considéré comme une allocation issue de la solidarité. Or, cette définition, nous souhaitons la questionner. Depuis une vingtaine d’années, nous assistons à une modification structurelle du monde du travail. D’une part, l’hyper flexibilisation de l’emploi semble devenir un accélérateur d’insécurité et de précarité des travailleurs et travailleuses. A l’image de la multiplication des engagements à durée déterminée, à la tâche ou comme intérimaire... Ces conditions d’emploi précaires, légion dans le secteur du spectacle, ont depuis longtemps débordé ce secteur pour s’infiltrer dans de nombreux autres.

Aujourd’hui, après les intermittent.es du spectacle ou de la culture, c’est surtout d’intermittent.es de l’emploi dont il faudrait parler. D’autre part, une réflexion autour de la définition même du travail est en plein essor. Dans une société à bout de souffle tournée vers le capital, il s’agit de travailler à une émancipation du salarié et de la salariée. Nous pensons le rôle de la protection sociale comme base d’un nouveau statut social et nous croyons qu’en expliquant la réglementation chômage au plus grand nombre, nous nous donnons à tous et toutes les outils pour l’interroger, seul moyen de forger ses opinions et de lutter pour une valorisation du travail, qu’il soit exercé dans ou en dehors de l’emploi.

Nous sommes conscients que le travail sous l'emploi n’est pas parfait, loin de là, mais structuré autour de conventions collectives et de la sécurité sociale, il est le rempart face au retour à des conditions de travail proches de l’ouvrage du siècle passé, dont les travailleurs et travailleuses intermittent.es font de plus en plus état dans leur quotidien de travail. Ainsi et pour être clair à ce sujet :

Nous déplorons la tendance graduelle du milieu patronal à se désengager des travailleur·euses, ainsi que l’utilisation par ces dernier.e.s d’outils hybrides de facturation / création de contrats qui agissent pour le moment comme une béquille dans un système dysfonctionnel. Tout cela entame, selon nous, un mouvement massif et dangereux vers le statut d’indépendant. Un statut qui représente, à terme, une atomisation de chaque personne sur un marché concurrentiel non plus du travail mais des biens et services sorti des logiques communes et des conventions collectives de travail.

Notre modèle économique basé sur la subvention

Considérant notre service comme d’intérêt public et validé par notre sondage auprès de la population, nous sommes fermement convaincus que cet outil doit être développé grâce aux ressources publiques directes ou indirectes, juste retour sur les impôts payés à l’échelle globale. Nous sommes à ce stade radicalement contre un financement par investissement sous forme de prêt ou d’avance remboursable.

- Pour des raisons logistiques : la nécessité de concentrer notre énergie à l’élaboration du meilleur outil possible gratuit sans contrainte de rentabilité ;

- Pour des raisons politiques : nous considérons qu’un des rôles primordiaux de l’argent public est de contribuer au développement de projets socio-économiques qui améliorent la vie de la population afin de ne pas solliciter de financement privé qui endette l'entrepreneuriat.

Notre soutien

L’association est soutenue financièrement par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région de Bruxelles-Capitale et le Fonds 304. Dockers a aussi déjà eu l’occasion d’exposer son projet aux administrations de l’ONSS, l’ONEm, du FOREm, d’Actiris ainsi qu’aux organismes de paiements CSC, FGTB et CAPAC. Nous sommes également soutenus par de nombreuses associations professionnelles et inter-professionnelles comme l'Atelier des Droits Sociaux, l’ASA, l'ARRF, Bemontage.

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logo Fonds 304
logo Région de Bruxelles Capital

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